Construire son nid : l’expression n’est pas uniquement réservée aux oiseaux, et elle s’étend largement aux petits humains que nous sommes. Et « construire son nid », être propriétaire de son « chez soi » figure en bonne place dans la liste des rêves des Français.
Pour preuve, d’après une enquête Harris Interactive pour le Conseil Supérieur du Notariat publiée en 2019, 72% des Français déclarent qu’il faut absolument être propriétaire avant la retraite. Ils sont même 43% à estimer que l’on n’a pas vraiment réussi sa vie si on ne devient pas propriétaire. Parallèlement, 57% y voient aussi une source d’angoisse.
Alors être propriétaire rend-il si heureux au regard des sources de stress que ce statut engendre ? Banket vous a concocté une liste des grands bonheurs et des plus ou moins grands/petits tracas qui vous attendent si vous vous êtes décidez à entrer dans le cercle des « primo-accédants ».
Épargner plutôt que jeter votre argent par les fenêtres
Être locataire, c’est régler un loyer chaque mois à son proprio, ce qui peut donner, à la longue, le sentiment de payer des loyers à fonds perdus. Et mis bout à bout, sur plusieurs années, la facture peut s’élever à une somme astronomique !
En revanche, en devenant propriétaire, le crédit bancaire vous permet d’épargner, et cela malgré vous, surtout en ces temps de taux d’intérêt historiquement bas.
Être indépendant vis-à-vis d’un tiers (propriétaire ou agence immobilière)
Fini ce sentiment d’aliénation vis-à-vis de votre proprio qui vous avait promis, à la signature de votre bail, le remplacement d’une fenêtre en bois par une fenêtre PVC ou bien la pose d’un garde-corps… Des promesses qui n’ont jamais vu le jour.
En étant propriétaire, c’est vous qui décidez d’installer ou non cette fenêtre PVC, sans forcément renvoyer ça aux calendes grecques !
Maîtriser votre crédit immobilier
Si vous êtes locataire et qu’une clause d’indexation est inscrite dans votre contrat de location, alors votre loyer augmentera chaque année selon l’Indice de référence des loyers (IRL) publié par l’INSEE.
En revanche, si vous êtes propriétaire et que vous avez signé un crédit à taux fixe avec votre banquier, les mensualités à rembourser chaque mois ne varieront pas d’un iota.
Réaliser les travaux dont vous avez envie pour rendre votre espace de vie plus fonctionnel
Pour réaliser de « gros travaux » (casser une cloison, poser une nouvelle cuisine ou remplacer une baignoire par un bac à douche), le locataire doit absolument obtenir l’autorisation du propriétaire.
Et bien souvent, ces travaux sont exclusivement à la charge du locataire… ce qui permet ensuite au propriétaire de relouer le bien plus cher au locataire suivant, sans que le locataire à l’initiative des travaux ne puisse réclamer une quelconque indemnisation.
Quand c’est vous le proprio, vous abattez les cloisons comme vous voulez, sans rien demander à personne, et vous vous offrez la cuisine dont vous avez envie. Au final, ces travaux d’amélioration vous aideront à mieux revendre votre bien le jour venu.
Choisir la déco intérieure qui vous correspond
Poser un miroir au plafond de vos toilettes, peindre un mur en orange ou tout simplement poser des chevilles Molly pour installer une étagère ? Pas évident lorsqu’on loue. S’il ne remet pas les lieux en l’état initial, un locataire y perd tout simplement sa caution.
En revanche, en étant proprio, vous avez tout loisir de laisser libre cours à votre imagination en matière de déco !
Protéger votre famille avec des assurances
En souscrivant un crédit auprès d’une banque pour acheter votre logement, vous êtes dans l’obligation de souscrire en même temps une assurance-crédit liée au décès et à l’invalidité.
Vous avez également la possibilité de prendre une assurance chômage/perte d’emploi. Ainsi, en cas de pépin, c’est l’assurance qui rembourse le crédit, et vous et votre famille êtes assurés d’avoir toujours un toit sur la tête.
A contrario, en étant locataire, point d’assurance décès/invalidité/perte d’emploi. En cas de coup dur, il vous faut gérer tous les problèmes en même temps, y compris les loyers devenus difficiles à régler.
Se sentir vraiment chez soi
Lorsque vous achetez votre appart ou votre maison, ce logement peut aussi être perçu comme une extension de soi-même ou du couple. Faire de petits travaux peut alors être perçu comme réaliser une amélioration de vous-même ou de votre couple, et faire le ménage à deux comme un nettoyage de votre couple (si, si, de temps en temps !).
En location, il est plus difficile de se sentir vraiment « chez soi ».
Transmettre un patrimoine
Être propriétaire, c’est aussi avoir un logement, autrement dit un bien d’une grande valeur, à transmettre à son conjoint ou à ses enfants, pour le cas où… C’est toujours rassurant pour la postérité !
Constituer un capital avec votre crédit immobilier
On habite rarement toute sa vie dans le premier logement que l’on a acheté. Et lors de l’achat d’un logement souvent plus grand, ce « premier achat » constitue un apport bien appréciable !
Sentir « un aboutissement social »
Sans aller jusqu’à sacraliser le statut de propriétaire, « être proprio » est vécu comme un certain aboutissement social. Et cela du point de vue de l’intéressé lui-même, mais aussi de son entourage proche (parents, amis, etc).
Il faut dire que réaliser un projet immobilier peut paraître assez compliqué, et que lorsque c’est fait, on est bien content… et super fier !
A contrario lorsqu’on loue, si ce choix de louer est subi et non souhaité, on peut avoir le sentiment de ne pas avoir « coché une case ».
Ne plus penser à devenir propriétaire
Parce que dénicher la maison ou l’appartement de ses rêves, trouver un crédit auprès d’une banque et étudier de près les contrats d’assurance de prêt demande pas mal d’énergie… c’est vrai qu’une fois que toutes ces démarches sont derrière vous, on n’y pense même plus, et ça fait du bien.
On se sentirait presque complètement serein !
La copropriété
Au sein d’un syndic de copropriété, l’ensemble des décisions votées fait rarement l’unanimité.
Pour peu que vous ayez acheté il y a quelques mois et qu’un ravalement de façade ou une réfection de toiture s’invitent au programme, et patatras… ces charges ajoutées au remboursement de vos mensualités de crédit viennent plomber votre budget.
La gestion des sinistres et des aléas de la vie quotidienne
Une chaudière qui lâche, un dégât des eaux à la veille de partir en vacances ou une porte refermée avec la clé à l’intérieur de l’appartement constituent autant de plus ou moins gros tracas à gérer SEUL…. car le proprio désormais, c’est VOUS !
C’est donc à vous et vous seul que revient la tâche de mettre les mains dans le cambouis ou bien de contacter un professionnel avant de régler la facture… la douloureuse !
La solution, c’est de signer pour une bonne assurance multirisques habitation, et si possible de se concocter un certain pécule pour faire face à tous ces aléas du quotidien.
La taxe foncière
Le montant de la taxe foncière peut considérablement varier d’une commune à l’autre, selon le taux d’imposition qui est décidé. Renseignez-vous en amont sur les taux pratiqués dans la commune / ville que vous convoitez.
La perte de liberté avec le crédit immobilier
Souscrire un crédit sur 15, 20 ou 25 ans ne signifie évidemment pas que vous vous allez vivre dans ce logement tout le reste de votre vie.
En revanche, il devient plus compliqué de déménager à cause d’une fuite d’eau, d’un voisin un peu trop bruyant ou d’un changement de job (essentiellement pour les jobs situés à Paris). Les locataires déménagent en moyenne tous les 7 ans, et les propriétaires tous les 13 ans.
Le comportement matérialiste
Loin d’être systématique, le fait de devenir propriétaire peut révéler des caractères plus matérialistes qu’il n’y paraissait. Les talons soudain perçus comme des marteaux-piqueurs qui vont abîmer un parquet flambant neuf lors de soirées enflammées d’une époque hors-Covid, où 6m2 de parquet pouvaient se transformer en le plus fou des dancefloor.
Même chose avec la bouteille de rouge sans sous-bock qui d’un coup vient souiller de tanin le bois de votre bar que vous n’aviez pas eu le temps de huiler (mais là, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même… huilez dès la pose d’une planche de bois pour éviter toute mauvaise surprise !).
Bref, de la même façon que votre logement constitue une sorte d’extension de vous-même ou de votre couple que vous aimez bichonner, lorsque quelqu’un le souille, vous avez tendance à sortir les griffes (mais évidemment, vous vous retenez !).
Liens utiles pour en apprendre davantage
Obligation déclarative