A quel age acheter une maison ?
32 ans : c’est en moyenne l’âge auquel on devient primo-accédant, autrement dit propriétaire pour la première fois de sa résidence principale*. Un âge qui prend un sérieux coup de jeune, dans un contexte de taux d’intérêt historiquement bas, et alors que ces dernières années, les enquêtes le plaçaient plutôt entre 35 et 38 ans.
Ces 32 ans ne sont qu’une moyenne, et il est bien évidemment possible d’acheter à -presque- tout âge.
*(étude Harris Interactive sur les nouveaux comportements face à l’immobilier réalisée en juillet 2019 pour le Conseil supérieur du notariat)
18 ans, l’âge minimum légal pour devenir propriétaire de son logement
A 18 ans, certains entrent tout juste dans la vie active, avec souvent peu de moyens. C’est néanmoins à l’âge de la majorité que l’on a légalement le droit de devenir propriétaire de son logement.
C’est pour ça qu’il existe de nombreux prêts (sous conditions de ressources) pour aider les jeunes actifs à devenir propriétaire : PTZ, prêts des caisses d’allocations familiales (renseignez-vous auprès de votre CAF), prêt des collectivités locales (rapprochez-vous de votre mairie ou de votre Département), prêts conventionnés comme le Prêt d’Accession Sociale (PAS), etc.
Par ailleurs, sachez que les APL de la CAF ne sont pas réservées qu’aux locataires ; vous pouvez également, en tant que propriétaire, bénéficier de ces APL, sous conditions de ressources.
Avant 25 ans, les banques sont frileuses pour financer un crédit immobilier
On peut considérer que jusqu’à 25 ans, on est davantage préoccupé par ses études supérieures et son entrée dans la vie active. Du point de vue des banques, les moins de 25 ans présentent une expérience professionnelle souvent trop faible, une instabilité financière et surtout un manque d’apport personnel.
Si malgré tout, vous vous sentez les épaules pour devenir propriétaire, sachez que des astuces existent :
L’achat dans le neuf : un achat immobilier dans le neuf vous permet de bénéficier de frais de notaire réduits (2 à 3% du prix de vente pour le neuf ; 7 à 8% pour l’ancien)
Les allocations : les APL de la CAF, sous conditions de ressources
Les aides aux salariés : le 1% logement ou 1% patronal pour les salariés des entreprises privées d’au moins 10 salariés. Il permet de pouvoir emprunter à un taux réduit entre 0 et 1% jusqu’à 20 ans pour l’acquisition ou la rénovation de la résidence principale.
La participation : le déblocage anticipé de la participation salariale (si vous en bénéficiez)
Un prêt sur une longue durée : faire un prêt sur 30 ans, mais attention : si les mensualités sont moins élevées que pour un prêt sur 20 ans, la facture globale sera grandement alourdie !
La délégation d’assurance : elle permet de faire des économies non négligeables sur le coût de l’assurance du crédit. Depuis 2010 et l’entrée en vigueur de la loi Lagarde, l’emprunteur peut choisir librement son assurance Décès/Invalidité auprès d’un assureur externe à la banque qui lui octroie un crédit.
L’aide de vos proches : les parents ont la possibilité de « casser » leur PEL (Plan Epargne Logement) ou leur CEL (Compte Epargne Logement) pour donner un coup de pouce à leur enfant qui s’apprête à concrétiser un projet immobilier.
Entre 25 et 30 ans, le scénario idéal pour obtenir un crédit immobilier
Une fois le quart de siècle passé, votre situation professionnelle et financière s’est normalement stabilisée, vous avez atteint une certaine maturité et surtout, vous avez réussi à épargner quelques milliers d’euros pour constituer votre fameux « apport personnel » ! Ce faisceau d’indicateurs est propice à gagner la confiance des banques.
Si l’on prend l’âge de la retraite comme horizon pour solder un crédit, à 25 ou 30 ans, vous pouvez contracter sans souci un prêt immobilier à rembourser sur 10, 15, 20 ou 25 ans. Si vous prenez votre crédit sur une courte durée (10 ou 15 ans), cela vous laisse même le temps de contracter un deuxième crédit immobilier dans votre vie, lorsque vous aurez 40 ou 50 ans. Bref, les 25/30 ans ont souvent un profil très « sexy » pour une banque.
Entre 31 et 45 ans, la majorité des primo-accédants
Rappelons que c’est en moyenne à 32 ans que l’on devient propriétaire pour la première fois. C’est donc logiquement dans cette tranche d’âge des 31/45 ans que l’on retrouve la majorité des primo-accédants.
C’est aussi dans cette tranche d’âge que l’on achète souvent pour la première fois en couple : un profil très apprécié par les banques, puisque ce n’est pas un, mais deux revenus qui viennent rembourser un crédit. Qui plus est, un prêt sur 15, 20 et même 25 ans permet à l’emprunteur de terminer ses remboursements vers la fin de sa carrière professionnelle ou le début de sa retraite.
Après 45 ans, une démarche plus compliquée
Dans ce cas, ce ne sont pas les revenus ou le taux d’endettement de l’emprunteur qui vont faire tiquer les banques, mais son âge et sa santé.
Il devient donc plus compliqué d’emprunter, surtout dans le cas d’une première acquisition.
Souvent, l’acquéreur de plus de 45 ans doit s’acquitter d’une surprime appliquée à son assurance de prêt, pour couvrir les risques de l’âge (généralement, plus vous serez âgé, plus votre taux d’assurance prêt va devenir élevé pour couvrir les risques Décès et Invalidité) ainsi que les risques de santé (selon votre état de santé actuel mais aussi vos antécédents médicaux et/ou héréditaires, vous pouvez présenter un risque supplémentaire aux yeux de votre assureur).
Après 60 ans, des assurances de crédit immobilier très coûteuses
Chez les emprunteurs seniors et/ou retraités, on retrouve des profils qui ont une certaine expérience de l’investissement immobilier et qui tablent soit sur une maison secondaire, sur de l’investissement locatif ou sur l’achat d’une résidence principale mieux adaptée à une santé plus fragile : une maison de plain-pied ou un appartement avec ascenseur.
Dans cette tranche d’âge, c’est le coût de l’assurance du prêt qui devient très élevé, pour couvrir les risques de l’âge et de santé. Souvent, la durée du prêt n’excède pas 5 à 10 ans, pour que le crédit soit entièrement remboursé lorsque l’acquéreur atteint 70 voire 75 ans.
Néanmoins, grâce à la délégation d’assurance, certains retraités peuvent espérer profiter d’une couverture jusqu’à 85, voir 90 ans !