Introduction
Le prêt à taux zéro version 2025 continue d’accompagner les ménages dans leur projet d’achat immobilier, en ciblant particulièrement les primo-accédants. Mais ce que l’on sait moins, c’est que les modalités du PTZ peuvent varier considérablement en fonction de la zone géographique dans laquelle se situe le logement. Parmi ces zones, la zone C – considérée comme la moins tendue – a longtemps été perçue comme défavorisée dans l’attribution de cette aide. En 2025, les règles évoluent, et des opportunités réapparaissent pour les ménages souhaitant s’installer dans des territoires plus calmes, plus abordables, et parfois plus ruraux.
Dans cet article, nous allons explorer en détail les conditions d’éligibilité spécifiques au PTZ en zone C, les profils concernés, les types de logements éligibles ainsi que les montants et plafonds de ressources applicables. Que vous envisagiez d’acheter un logement neuf ou ancien avec travaux, il est désormais possible de mobiliser ce dispositif même en zone dite détendue. Encore faut-il savoir comment s’y prendre et à quelles conditions s’attendre.
1. Comprendre la zone C dans le cadre du PTZ
Lorsqu’on parle de prêt à taux zéro, il est impossible de faire l’impasse sur le zonage géographique. En France, l’État a mis en place un découpage du territoire en plusieurs zones — A bis, A, B1, B2 et C — afin d’adapter ses aides à la réalité du marché immobilier local. Ce zonage repose principalement sur la tension immobilière, c’est-à-dire sur l’écart entre l’offre et la demande de logements. Plus une zone est tendue, plus les aides sont importantes pour faciliter l’accès à la propriété. À l’inverse, les zones dites “détendues” bénéficient d’un accompagnement historiquement plus limité.
La zone C représente justement l’extrémité de cette échelle. Elle regroupe les territoires où le marché immobilier est le moins tendu, souvent situés dans des communes rurales ou dans des villes de taille moyenne, loin des grandes agglomérations. Dans ces zones, le prix au mètre carré est généralement plus accessible, et l’offre de logements supérieure à la demande. Pendant plusieurs années, le PTZ avait été restreint, voire supprimé, dans ces secteurs. Mais les réformes de 2025 ont changé la donne.
Désormais, la zone C réintègre progressivement le champ du PTZ, avec des conditions spécifiques. L’objectif est double : encourager la revitalisation des territoires ruraux et accompagner les ménages modestes qui y vivent ou souhaitent s’y installer. Ce retour du PTZ en zone C vise donc à soutenir des projets là où le besoin d’aide reste fort, même si les prix y sont moins élevés qu’en zone urbaine tendue.
Mais attention, la présence du PTZ en zone C ne signifie pas pour autant qu’il s’applique à tous les types de biens ou à toutes les situations. Le cadre est encadré, sélectif et conditionné par la nature du logement et par les ressources du foyer. C’est ce que nous allons explorer dans les prochaines sections.
2. Les conditions générales pour obtenir le PTZ en zone C
En zone C, comme ailleurs, le PTZ s’adresse aux primo-accédants. Cela signifie qu’il faut ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années. Cette règle peut être levée dans certains cas particuliers (invalidité, handicap, catastrophe naturelle…), mais elle constitue la base de l’éligibilité au dispositif.
L’objectif du PTZ étant de faciliter l’achat de la résidence principale, il est impératif d’occuper le bien dans l’année suivant l’achat ou la fin des travaux. Louer immédiatement n’est donc pas autorisé, sauf exceptions encadrées. Par ailleurs, les ressources de l’emprunteur ne doivent pas dépasser un plafond défini selon la taille du ménage et la zone géographique.
La particularité de la zone C, c’est que les types de biens finançables avec un PTZ sont restreints. Pour les logements neufs, l’accès au PTZ est limité à certaines conditions. Pour les logements anciens, il est nécessaire d’y intégrer un volume minimum de travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération. C’est ce qui permet de réactiver l’éligibilité du logement au PTZ, tout en encourageant la rénovation du parc existant.
3. Quels logements sont éligibles au PTZ en zone C ?
En 2025, le champ d’éligibilité du PTZ en zone C s’élargit légèrement. Pour les logements neufs, il est à nouveau possible de bénéficier du dispositif, à condition de respecter les standards de performance énergétique imposés. Cela ouvre la porte à l’achat de maisons neuves ou d’appartements dans des petites communes, un scénario auparavant exclu dans ce zonage.
Concernant l’ancien, le PTZ est accessible uniquement si l’opération comprend des travaux conséquents. Ces travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération. Il peut s’agir de rénovation énergétique, de mise aux normes, d’agrandissement ou de réhabilitation complète. Cette exigence permet d’assurer que l’aide est orientée vers des projets qui améliorent la qualité du bâti, et dynamisent le tissu immobilier local.
Le montant accordé varie selon la nature du bien : jusqu’à 20 % du coût total pour un logement neuf, et jusqu’à 40 % pour un logement ancien avec travaux. Cela signifie que dans certains cas, un PTZ important peut venir compléter le financement, réduisant d’autant les intérêts à payer sur les prêts principaux.
4. Quels sont les plafonds de revenus pour la zone C ?
Le PTZ étant un dispositif socialement ciblé, il est soumis à des plafonds de revenus. Ces plafonds varient selon la composition du foyer. En zone C, les montants sont plus bas qu’en zones tendues, mais ils restent adaptés au niveau de vie local.
Par exemple, une personne seule ne doit pas dépasser un revenu fiscal de référence de 28 500 euros. Un couple avec deux enfants pourra quant à lui percevoir jusqu’à environ 60 000 euros tout en restant éligible. Il est important de vérifier ces plafonds avant toute démarche, car un dépassement – même léger – rend automatiquement le foyer inéligible au PTZ.
Ces plafonds visent à cibler les aides vers les foyers modestes ou à revenus intermédiaires, qui rencontrent le plus de difficultés pour accéder à la propriété. En zone C, cela concerne une large part de la population locale, ce qui fait du PTZ un outil particulièrement pertinent pour dynamiser l’accession dans ces territoires.
Conclusion
Le PTZ 2025 marque un tournant pour les acheteurs en zone C. Longtemps mis de côté dans les politiques publiques de l’habitat, ces territoires profitent d’un retour du prêt à taux zéro, sous conditions. Les primo-accédants peuvent à nouveau envisager un achat avec un soutien financier significatif, que ce soit pour une maison neuve ou un bien ancien à rénover.
Encore faut-il bien en maîtriser les règles : nature du bien, montant des travaux, plafonds de ressources… Le parcours peut sembler exigeant, mais il offre en contrepartie des avantages réels pour celles et ceux qui souhaitent construire un projet immobilier solide dans des zones moins denses, plus accessibles, et souvent plus qualitatives en termes de cadre de vie.